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Michel Leblanc

vendredi 26 juin 2009, par Stéphane

Michel LEBLANC : 100 ans bientôt !

Né d’une vieille famille villiersoise, Michel LEBLANC aura 100 ans le 10 janvier 2010. Après son certificat d’études obtenu à 11 ans, il va pendant quelques années aider ses parents, boulangers du village, à faire les livraisons de pain. Une charrette attelée au cheval et voilà Michel parti pour Villaria, Varennes, La Lézonnière, le Gué du Loir… La livraison durait toute la journée et il revenait souvent à la nuit, avec pour seul éclairage une lanterne à la bougie. Selon Michel, le cheval connaissait le chemin par cœur ! Il se souvient encore d’une remarque de la Contesse de Rochambeau : « Mon petit, vous direz à votre papa qu’il y a trop de trous dans le pain ! ».

A 14 ans, il part en apprentissage chez un horloger de Vendôme ; cela dure 4 ans où il reconnaît n’avoir rien appris du métier : il était considéré comme coursier ou bien gardien d’enfant. C’est à Royan qu’il apprendra son métier d’horloger, et vers 1930, il s’établit horloger aux Lilas en région parisienne.

Sa fille Monique naîtra en 1938. Mais sombres sont les années de guerre. En 1940, son échoppe est bombardée : il fouillera les décombres afin de récupérer quelques outils, puis s’installera de nouveau, quelques boutiques plus loin, au 126, rue de Paris. Là, il y restera jusqu’à sa retraite en compagnie de sa femme Geneviève.

Durant la guerre, il partait en vélo pour venir se ravitailler à Villiers-sur-Loir. Michel, handicapé de naissance, faisait ce périple en quelques heures, pour repartir au plus vite le lendemain, évitant autant que possible les troupes d’occupation. Amateur de voitures et de motos (tous les grands prix, il les suit encore aujourd’hui sur son écran TV), il a eu son premier side-car avant la seconde guerre mondiale et depuis il n’a jamais cessé d’aimer conduire, et attention… jamais un accident ! Nombreux dans le village sont ceux qui connaissent Michou au volant ! Michel est également un peintre autodidacte, et de nombreuses toiles ornent sa maison. Les thèmes sont variés : de la nature morte au château de Chambord en passant par quelques nus très réussis. Il a également dessiné l’église de Villiers-sur-Loir à l’encre de chine, église dont il a réparé l’horloge. En 1975, Michel prend sa retraite et s’installe définitivement dans son village natal de Villiers-sur-Loir. Les yeux bleus pétillants de Michel LEBLANC auront regardé ce siècle avec, à la fois, la précision de l’horloger et la poésie du peintre.

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